Dom Vincent Duschesne
De son vrai nom Jean-Baptiste Duchesne, Dom Duchesne est né en 1661 à Besançon. Il est mort en 1724, dans la même ville.
En 1678, il fait profession de foi religieuse à Faverney.
Dom Duchesne s'illustre dans divers domaines comme l'histoire, les sciences, les techniques, la pédagogie et l'architecture. On lui doit par exemple :
- l'invention d'une machine pour scier et polir le marbre ainsi que d'une chaudière à faible consommation de bois destinée aux salines ;
- la mise au point d'une méthode d'apprentissage rapide de la lecture dont il fait bénéficier, en 1717, le jeune roi Louis XV alors âgé de 7 ans.
On lui doit surtout, la conception et les plans de nombreux édifices, essentiellement religieux, en Franche-Comté (à Arbois, Besançon, Dole, Faverney bien sûr, etc.) mais aussi à Chalon-sur-Saône, Châlons-en-Champagne.
Citons pour Faverney : la reconstruction des bâtiments conventuels de l’abbaye, l’édification des halles, les plans du canal du moulin… Quant au « Pont des Bénédictins », la question est controversée.
Les multiples activités de Dom Duchesne, ses relations à l’extérieur de l’abbaye, ses nombreux voyages ne manquent pas de lui attirer la réprobation des responsables de la congrégation de Saint-Vanne, gardienne de la stricte règle bénédictine, et à laquelle Faverney est alors rattachée. Il se retrouve même au cœur des querelles liées au jansénisme et qui opposent ladite congrégation à la royauté française et la papauté.
Elevé à la dignité de protonotaire apostolique, Dom Duchesne reçoit en bénéfice l’abbaye de Vaux qui, dans les faits, est occupée par des fermiers anabaptistes (l’établissement avait été saisi dès le milieu du XVIe siècle par le Prince de Montbéliard).
En 1720, il est coadjuteur de l'abbé Du Cloz de Faverney.
Le Général Détrie
Paul Alexandre Détrie, né à Faverney le 16 août 1828, est mort le 5 septembre 1899 à Paris.
Fils d’un aubergiste de Faverney, engagé volontaire en 1847 au 24e Régiment d’Infanterie Légère, il est sous-lieutenant en 1853 et suit son régiment en Algérie. Il devient lieutenant en 1855 (campagne d'Italie en 1859).
En 1862, il part au Mexique. Il est nommé capitaine au mois de mai de la même année, après le combat de la Barranca Seca. Le 14 juin, c'est-à-dire un mois plus tard, il devient chef de bataillon, à la suite de l'héroïque fait d'armes du Cerro Borrego : à la tête d'une compagnie de moins de 150 hommes, il reprend les crêtes occupées par une division (3000 hommes) du général mexicain Ortega. Il enlève un drapeau, trois fanions et trois obusiers à l’ennemi, et lui fait 200 prisonniers et 250 morts ou blessés. Les Français eurent 7 morts et 28 blessés dans leurs rangs.
Paul Alexandre Détrie est lieutenant-colonel en 1868 (il participe à l'expédition de l'Oued Guir en Algérie) et colonel en 1870. Durant la guerre de 1870, il est à la tête du 2e Zouaves. Il est grièvement blessé à Frœschwiller (Alsace) où son régiment perd plus de mille hommes. Fait prisonnier, il reprend son commandement au retour de captivité.
Après la guerre, il retourne en Afrique et prend part à de nombreuses expéditions, notamment dans le sud Oranais.
Officier de la Légion d'honneur en 1871, général de brigade en 1876 (il commande les subdivisions de Dellys et d'Oran), commandeur de la Légion d'honneur en 1880, il est général de division en 1884, il commande la division d'Oran jusqu'à sa limite d'âge en 1893. Fait grand officier de la Légion d'honneur en 1896, il devient membre du Conseil de l'ordre de cette même Légion d'honneur.
Son nom est donné au village de Sidi-Lhassen près de Sidi-Bel-Abbès en 1906 alors qu’en 1907 une voie du 7e arrondissement de Paris est baptisée avenue du Général-Détrie.
Faverney a également, et bien entendu, sa rue du Général-Détrie.